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LE SONGEUR DE COMPOSTELLE
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4 juin 2014

IL NE FAUT JAMAIS CROIRE LES ACTEURS

paris

J’ai le souvenir d’un reportage télévisuel où une troupe de théâtre amateur improvisait dans des lieux publics des scénettes sans pour autant avoir avisé l’assistance de leur présence.

L’action se déroulait dans un bus urbain lorsqu’ un des éléments de la troupe se leva avec dignité et s’adressant à son auditoire déclara avec trac et émotion être célibataire, posséder un ensemble de biens mobiliers et immobiliers convenables, percevoir un salaire chiffre à l’appui au-dessus de la moyenne et chercher l’âme sœur afin de partager son existence.

Le postulant de par son physique altier et sa présentation parfaite apparaissait aux yeux des passagers interloqués comme la symbolique du « gendre idéal »

C’est alors que coup de théâtre, si j’ose dire, une jeune femme se dressa timidement de son siège et les yeux émerveillés  comme Sainte Bernadette le jour de l’apparition de la vierge Marie elle déclara son intérêt pour une prise de fonction immédiate auprès  du bel  éphèbe.

Complétement déstabilisé par cette intervention inattendue le comédien tentait de consoler la candidate dépitée en lui expliquant la fiction de  la  scène produite et en lui garantissant la certitude d’un bonheur prochain .

Je pense souvent au désarroi de cette personne, à son regard perdu entre regret et tristesse. Je l’imagine de retour dans un pale studio de banlieue et là dans la grisaille  ambiante je reste persuadé qu’à son accablement initial succède un ressentiment d’humiliation envers elle-même puis de colère et d’hostilité d’avoir été berné ainsi publiquement.

En fait, et ce préambule est destiné à établir un parallèle avec cet événement, nous avons tous  également été passager du bus lorsque le candidat « MOI »  s’est mis debout  devant l’assistance en promettant monts et merveilles au peuple   alléché .Nous nous sommes majoritairement  levé comme la jeune fille lui confiant notre avenir sans savoir qu’il jouait simplement un rôle, le rôle de sa vie.

Comme elle, de retour dans notre monotonie laborieuse  quotidienne, et quand le candidat « MOI »  est devenu le Président « FLOU » nous avons ressenti  la  même vexation de  tromperie puis une immense  colère génératrice de révolte à venir.

Comme elle, demain  nous remonterons dans l’autocar et il y aura toujours un acteur qui nous promettra  la lune et serviles et soumis  nous la regarderons le regard candide et ému  sans nous imaginer faire partie de la grande farce de l’existence, le grand  théâtre de l’univers,la comédie française de la politique à laquelle nous croyons …au moins le temps d'une représentation !

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