BULLIT est un film policier de 1968 réalisé par le britannique Paul Yates. On retrouve dans les principaux rôles STEVE MCQUEEN, ROBERT VAUGHN avec qui Mcqueen a déjà tourné dans "Les sept mercenaires " et qu'il retrouvera plus tard dans "La tour infernale "et JACQUELINE BISSET la plus Française des actrices Britanniques.

BULLIT, lieutenant de Police à SAN FRANCISCO doit assurer la protection d'un témoin clé contre la mafia de Chicago sous l’autorité de CHALMERS (Robert Vaughn), politicien imbus et ambitieux. Le témoin se fait assassiner malgré cette protection,dés lors Bullit méne l'enquête.

Les acteurs de ce film concentré sur une période concise et minutée de deux jours communiquent peu comme en témoigne la scène où Chalmers ne se sachant pas écouter demande expressément le remplacement du médecin au chevet de son témoin blessé par un imminent spécialiste de sa connaissance .On découvre alors durant une longue minute le regard du médecin mis en cause croisant celui de Bullit sans aucune parole de leur part et durant ce silence le spectateur ressent toute l'amertume et la solidarité des deux hommes.

Steve McQueen est tout au long du film d'une froideur et d'une inexpression totale D'ailleurs cette inhumanité lui est reprochée par Cathy (Jacqueline Bisset), son amie. Le fil conducteur du rôle de McQueen est cet aspect insensible, cette morgue qui transpire de tout son personnage le rendant presque cynique est caractéristique de l'acteur et constitue le dénominateur commun de l'ensemble de son œuvre .Seule peut être Deneuve surtout dans la première partie de sa carriére est son équivalent féminin dans cette absence de transparence émotionnelles pour le grand public.

La poursuite automobile légendaire dans l'histoire du cinéma d'une dizaine de minutes dans les rues de San Francisco entre la FORD mustang GT Fastback verte conduite par Bullit et la Dodge charger noire des tueurs constitue un des intérêts majeurs de l'oeuvre.A noter le "tic-tac" style chronomètre qui s'égrène lors de la filature et s'interrompt dés le début de la "chasse". Pour les puristes, soulignons l’opposition des bruits des moteurs sourd pour la dodge et plus aiguë pour la mustang .Jean Paul Belmondo dans "le marginal " a repris les ingrédients de cette poursuite y compris le véhicule, et VERNEUIL s'en est certainement inspiré dans "Le casse" où Omar Sharif et Bebel, se livre à une course poursuite mais là, les voitures sont de moindre cylindrée.

A souligner l'apparition de la Porche 356 Cabriolet de Cathy d'un jaune vif qui tranche volontairement avec la noirceur ambiante du film et refléte toute l'innocence de l'actrice par rapport aux autres intervenants du scénario.

Un dernier mot pour l"excellente musique de Lalo Schifrin auteur entre autres des thèmes musicaux de Starsky et Hutch, mission impossible, inspecteur Harry, rush hour....

En conclusion, film à voir et revoir pour son atmosphère, San Franscisco, sa poursuite et surtout pour les amateurs de Steve McQueen au sommet de son art, inoubliable dans un role taillé sur mesure à son profil d'acteur.

BULLIT

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